Il y a eu le confinement.
Mais juste avant, on a eu le temps d'inaugurer l'expo "des femmes que je suis".
Vous avez ici un extrait de mon introduction à l'expo. Je n'ai pas parlé de ce que j'avais prévu. Qu'est-ce que j'avais prévu? Quelque chose du style : c'est quoi être une femme? Et puis non. Non parce que je n'ai pas encore fini cette exploration-là. si tant est que ça puisse se finir ...
Après quoi on a eu une danse offerte par une danseuse de mes amies, Nedjma Ortiz. Le feeling est passé de façon tout à fait extraordinaire avec cette jeune femme. Pour elle la danse c'est sa raison de vivre, dans le sens profond du terme. "Tu savais Nedjma, que je voulais être danseuse?". La vie en a décidé autrement. On a pleuré ensemble.
Je lui ai proposé une composition musicale de 2 musiques: d'abord le premier mouvement du Stabat mater de Vivaldi, si lourd, si intense
https://www.youtube.com/watch?v=97EjiIAb-WA. Elle a compris. La souffrance de la femme en moi, accumulée pendant toutes ces longues années où j'ai été exclusivement et farouchement (mais pouvais-je faire autrement) mère. Stabat mater dolorosa, ta progéniture est partie. Tu n'es plus mère. Mais alors si tu n'étais
que mère, qu'es-tu maintenant? Plus rien? Je ne sais pas, pas encore. Faut que je cherche.
Le 2ème morceau c'est "El Querreque"
https://www.youtube.com/watch?v=x-nW--ig5vQ. Une chanson mexicaine typique de celles qui font l'éloge des boissons les plus alcoolisées et qui donnent une irrépressible envie de danser. Elle a dansé la Nedjma, avec sa belle énergie, sa forte sensualité et sa générosité. Elle m'a invitée à danser avec elle, et puis elle a invité tous les autres. On a tous dansé, Nedjma, sa mère, ses frères, ma progéniture, les amis, les inconnus et moi. Une fête!