Tania Cassar, Artiste: février 2019

Quelques repères spacio-temporels

Artiste ? Tu n'y penses pas ma fille !

1987 - Alors vouée à une belle carrière d'interprète de conférence, j'ai tout lâché pour suivre mon penchant naturel vers l'art.

Pour gagner ma vie, je suis devenue modèle. Et ainsi je me suis introduite dans tous les ateliers, toutes les écoles d'art de Paris. Tous ces lieux m'étant ouverts, quand je ne posais pas, je me formais.

2002 - Expédiée loin de Paris par les circonstances de la vie, j'ai atterri dans un petit village du Lubéron. Là il y avait mon amie Maritza la potière. Elle avait un four, on allait chercher de la terre ensemble, j'avais un grand grenier, j'ai fait de la sculpture.

2006 - Poussée par le feu à quitter le village, je me suis retrouvée à Montpellier. Plus assez de place pour la sculpture. Je rencontre Bojidarka, son bel atelier, ses magnifiques modèles, son imperturbable sourire et son yogi tea. Alors je retourne au nu et je me lance dans la couleur.

2016 - En dehors de l'atelier, dans mon coin, je peins mes rêves. Je sors de ma cachette quand je fais la connaissance du Red turtle et de son patron. Pour ce café-concert, j'ai envie de peindre des femmes, exubérantes, vigoureuses, aux formes amples et généreuses, des madones. Y mettre des couleurs vives, des strass et des paillettes !

2017 - Il y a quelque temps, la vie est venue me bousculer, alors pour tenir, j'ai plongé dans la poésie du fado. Il me fallait capter l'émotion de ces visages bouleversants, des mains vibrantes et des guitares portugaises. J'étais habitée par le fado, son intensité et sa beauté se sont imposées à moi.

C'est cette force poétique que je voudrais partager aujourd'hui.

Tania Cassar, Artiste

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lundi 4 février 2019

Mon fado d'avril