J'arrive rarement à trouver un titre à mes créations, jamais même. En général ils me sont offerts de l'extérieur. Ainsi pour mes Madonnes, c'est ma visiteuse du lundi soir qui m'a soufflé leurs noms au cours d'une grande partie de rigolade ce qui m'a fait les adopter immédiatement car s'ils nous faisaient tant d'effet c'est qu'ils tombaient complètement à pic, mais ça, c'est une autre histoire.
Pour
ce tableau-ci on a cherché, on a cherché... rien à faire, rien qui
fasse tilt. Jusqu'au jour (béni) où, j'écoute d'une oreille
distraite une émission d'histoire sur France cul., et j'entends
parler de « Maïe do sou » la mère du soi !!
Magnifique ! C'est ça , c'est elle, la mère du Soi.
L'historienne à la radio explique que c'est comme cela qu'on
appelait les sages-femmes en vieil occitan. « Maïe », on
reconnaît la racine de la « maïeutique » de Socrate qui
se plaisait à dire qu'il faisait le même travail que sa mère qui
était accoucheuse, et que lui faisait accoucher les esprits.
J'étais
EMERVEILLEE ! C'était un cadeau que me faisait la vie en
m'offrant ce nom, ou une leçon ? Tu vois la Vierge à
l'enfant c'est ça, c'est la mère qui a accouché du Soi, du divin
enfant comme dit la chanson, ou de l'enfant divin comme on dit
chez les « psy » , et c'est elle qui en prend
soin. Elle, elle est la Vie même.
En
ce qui me concerne, quand j'ai peint ce tableau, la seule indication
qui m'a guidée, était un rêve assez bref où on me montrait une
petite fille à la peau mate, malingre et toute morveuse dont il
fallait s'occuper et elle s'appelait Sophia. Je l'ai donc confiée à
la Madonne, à la Grande Mère, à Mère Alchimie...elle a tellement
de noms! La mère et l'enfant sont apparues noires, pourquoi ?
L'Alchimie (Al Chemia, la terre noire d'Egypte) ?. J'ai voulu que la
mère soit royale. Par la suite j'ai beaucoup été voir sur
internet, les images de Vierges dans l'art, notamment celles qu'on
sort pendant les processions de la Semaine Sainte en Andalousie,
terre de mes aïeux, où elles sont magnifiques, sublimes, royales!
Et
son chemin s'est poursuivi jusqu'à trouver son nom: Maïe do Sou.
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